Effets Des Activités Portuaires Sur L’écosystème Marin Et Côtier A Cotonou (Benin, Afrique De L’ouest)

Abstract

Les activités portuaires affectent l’écosystème marin et côtier. La présente recherche étudie les impacts des activités portuaires sur l’écosystème marin et côtier. La démarche méthodologique adoptée s’articule autour de la collecte des données, du traitement des données et de l’analyse des résultats. Le traitement des données a été réalisé à l’aide des logiciels SPSS et ArcView. Les résultats de la recherche montrent que les activités portuaires menées dans les six zones (IP1, IP2, IP3, IP4, IP5 et IP6) sont la manutention (98%), l’appareillage (98%), le pilotage (96%), le remorquage (95%), le dédouanement (95%), la pêche artisanale ou industrielle (86%), le magasinage (11%), l’aconage (11%), le relevage (10%), l’entreposage (10%), l’ensachage (9%) et le linguage (9%). Cependant, la manutention (le chargement et le déchargement), le stockage ou l’entreposage, la réparation navale, l’avitaillement génèrent des effets négatifs sur l’environnement. Les impacts des activités de déchargement et d’ensachage ont une portée et régionale, une durée courte et longue, une intensité moyenne, une forte importance et une probabilité d’occurrence moyenne pour le déchargement et une forte probabilité d’occurrence pour l’ensachage. Les incidences des activités de déchargement des hydrocarbures ont une portée locale et régionale, une durée longue, une intensité forte, une forte importance absolue et une forte probabilité d’occurrence. Ainsi, les activités portuaires dans les zones IP1, IP3, IP5 et la zone du port de pêche affectent plus les éléments physiques et humains dans le secteur de recherche. Ce qui engendre plusieurs risques. Les risques de pollution des eaux de mer à partir des navires en rades et/ou en quais au port (28 %), les risques de collisions avec les cétacées (15 %), les risques de déversement accidentel des hydrocarbures au port (37 %) et les risques de déversement accidentel des hydrocarbures sur le littoral (20 %) constituent les risques d’ordre physiques. Ces risques impactent négativement l’écosystème marin et côtier. En outre, il s’observe les risques d’accident de travail en manutentions portuaires (39 %), les risques de contamination chimique (27 %), les risques de congestion et engorgement des rues de Cotonou (18 %) et les risques de collision entre les navires accostant au port et les pirogues des pêcheurs (16 %). Les activités portuaires engendrent des risques humains dans le secteur de recherche.