Caractérisation Des Catastrophes Hydro-Climatiques Dans Les Communes De Adjohoun, De Dangbo Et Des Aguégués (Bénin, Afrique De l’Ouest)

Abstract

Les catastrophes hydro-climatiques constituent une nouvelle menace qui, de nos jours, conduit à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des inondations, des sécheresses, toutes choses qui ajoutent un fardeau supplémentaire à une situation déjà très préoccupante en milieu rural. La présente recherche étudie les catastrophes hydro-climatiques dans les Communes de Adjohoun, de Dangbo et des Aguégués. La démarche méthodologique adoptée s’articule autour de la collecte des données, du traitement des données et de l’analyse des résultats. Le traitement des données a été réalisé à l’aide des logiciels Instat+, Khronostat, SPSS et ArcView. L’analyse des indices pluviométriques révèle une évolution pluviométrique en deux phases. Les indices sont compris entre -1,91 en 1977 et 2,69 en 1968. Les écarts d'indices sont assez importants. Les températures minimales et maximales annuelles durant la période de 1951 à 2020 ont connu une évolution irrégulière et une tendance générale à la hausse. L’écoulement connait une baisse remarquable de 39,26 %. Cette situation a engendré des inondations, des poches de sécheresse, des chaleurs excessives et des vents violents. En effet, les inondations fluviales fréquentes sont causées par les crues dont les débits de pointe se situent entre 468 et 668 m³/s avec les périodes de retour se situant entre 2 et 5 ans. Ainsi, 58 % des Arrondissements sont fortement vulnérables aux risques d’inondation, 29 % sont moyennement vulnérables aux risques d’inondation et 13 % sont faiblement vulnérables aux risques d’inondation. Par contre, plusieurs poches de sécheresse sont nettement visibles avec des pics pour les périodes 1970-1973, 1982-1985 et 1991-1992. De plus, 40 % des maraîchers enquêtés remarquent une forte probabilité de survenance des poches de sécheresse, 49 % des maraîchers interviewés affirment une forte probabilité de survenance des vents violents, 47 % des maraîchers enquêtés remarquent l’apparition des chaleurs excessives une fois par an.