Caractéristiques Techniques De La Pisciculture En Etangs De Bas Fond Dans Les Territoires De Gungu et Masi-Manimba Dans La Province Du Kwilu (République Démocratique du Congo)

Abstract

La pisciculture est un secteur important de l’économie rurale en Afrique tropicale humide. Nécessitant peu de moyens de production, elle pourrait contribuer considérablement à l’alimentation des populations. Cette étude a pour objectif de faire une analyse descriptive des caractéristiques techniques des pratiques piscicoles en étangs de bas fond exploités dans les territoires de Gungu et Masi-Manimba dans la province du Kwilu en République Démocratique du Congo en vue de comprendre les mesures à prendre pour la rentabilité de la pisciculture dans cette zone. Les données ont été collectées à travers des observations directes ainsi que des enquêtes de terrain réalisées auprès des pisciculteurs pendant une période de six mois allant des mois d’octobre 2023 au mois de mars 2024 au cours de laquelle cent et dix (110) pisciculteurs ont été interrogés et deux cent nonante et un (291) étangs piscicoles ont été prospectés. Les résultats obtenus montrent que les hommes composent la totalité des pisciculteurs qui exploitent les poissons dans les deux  territoires avec une proportion importante des mariés (73 individus soit 66,36%) et des personnes (soit 50 individus ou 45,45%) dont la fourchette d’âge est comprise entre 41 et 50 ans. Le système de production extensive ou familiale avec des faibles rendements est le plus développé dans la zone d’étude représentant 96,4% de l’ensemble de l’échantillon. Les pisciculteurs nourrissent les poissons majoritairement avec les feuilles de manioc (98 citations soit 50,78%) et d’autres s’appuient sur la production primaire (63 citations soit 32,64%) de manière aléatoirement sans respecter le régime alimentaire espèces élevées. Des faibles quantités des poissons comprises entre 20 et 140 kg sont issues de la production piscicoles des étangs prospectés à la fin d’un cycle de production qui dure entre 3 mois et 2 ans. Les pisciculteurs ne reçoivent aucune assistance de la part des autorités politico-administratives de tous les niveaux, ni des partenaires privés ou encore des organisations internationales à l’exception de celle des membres de la famille. Ces pisciculteurs éprouvent d’énormes difficultés dans l’exercice de leur activité dont les plus importants sont : le manque de financement (24,21%), le coût élevé des alevins (22,17%), la rareté des intrants (19,23%) et le manque d’accompagnement technique (15,48%). Tous ces facteurs constituent une entrave de l’essor de la pisciculture dans les deux territoires de la province du Kwilu.