Essai de Détermination d’une Fonction d’Epargne Nationale pour Madagascar, Approche Econométrique
Abstract
Dans le contexte actuel ou l’economie du marche domine presque la majorit´e de l’activite de production, le passage de chaque pays par le syst`eme lib´eral est incontournable. Ainsi, la mise en place d’un marche financier devient une pr´eoccupation de nombreuse ´economie dont Madagascar figure parmi les pays qui ; (depuis l’ann´ee 2009), devrait ´eriger ce systeme.
Parler de marche financier suscite l’idee d’un lieu de rencontre entre Offre d’epargne et de Demande de capitaux, longtemps precise par les theoriciens ´economiques d’un endroit ou le liberalisme economique et financier retrouve son ultime apogee. Il doit y avoir, par voie de consequence, une certaine potentialite au niveau des acteurs du marche, mais ce qui nous pr´eoccupe en ce qui concerne ce concept, c’est la capacite que repr´esente l’Offre › d’epargne sur le marche. Pour ce qui est de la Demande cela est d´eja effectue il y a des annees par des experts et faisait l’objet d’une ´etude sp´ecifique sur le projet ayant les mˆemes objectifs que la philosophie d’une ´edification d’un march´e financier.
Certes, le march´e peut ˆetre mis en place, mais est-ce qu’il peut g´erer, voire drainer, la ca- pacit´e d’´epargne du pays ? C’est cette question qui - dans le pass´e - est d´ej`a trait´ee par une autre ´etude, induit un nouveau probl´ematique relatif au potentiel d´eterminants de l’´epargne nationale; objet mˆeme de l’existence du-dit march´e.
D’apr`es la th´eorie orthodoxe, l’´epargne est le solde entre le revenu et la consommation glo- bale, et n’est expliqu´ee, par ailleurs, que par le niveau de l’investissement ; or on sait que dans la r´ealit´e, le comportement d’un agent ´economique dans l’utilisation de son revenu est dict´e par plusieurs param`etres. Il est alors n´ecessaire de pr´eciser que l’approche th´eorique relative a` l’´epargne est insuffisant si on ne se r´ef`ere qu’au structure ´economique des pays en voie de d´eveloppement dont Madagascar fait partie. Il faut dire que la relation I=S, fr´equemment uti- lis´e par les ´economistes th´eoriciens occidentaux, demeure trop simpliste et doit ˆetre compl´et´ee par d’autres facteurs, ´etant donn´e que pour financer ces investissements, les pays en voie de d´eveloppements font imp´erativement recours a` d’autres types de financements.
Ainsi d´emontr´e, Il nous appartient, dans cet article, de chercher les diff´erentes variables qui d´eterminent le niveau de l’´epargne nationale malagasy, et de concevoir en cons´equence, une fonction d’´epargne nationale conform´ement a` l’exigence de notre ´economie. Une corr´elation doit ˆetre, a` cet effet, ´etablie entre la part de l’´epargne nationale par rapport au PIB, et les diff´erentes variables exog`enes y aff´erentes.
En ce qui concerne les exp´eriences d’autres pays pour ce qui est de la formation d’une fonction d’´epargne, quelques auteurs comme Kavatri et Diaw ont pour leur part essay´e de mener des ´etudes sur les ´economies du S´en´egal et du Rwanda, et ont r´eussi a` d´egager une fonction d’´epargne nationale pour ces pays respectifs. Bien que ces pays, aient a` peu pr`es la mˆeme structure ´economique que Madagascar quinze ans auparavant, on pense que les variables obtenue dans ces pays pourront nous aider a` indiquer une piste pour celui de Madagascar. En proc´edant a` des techniques ´econom´etriques et a` l’estimation de la fonction d’´epargne malagasy, on a observ´e qu’elle est influenc´ee par le FBCF, le taux de change effectif r´eel, le service de la dette, le PNB par habitant et enfin le taux d’int´erˆet r´eel. Ces variables influences a` long terme le niveau de l’´epargne nationale a` Madagascar.
Dans le court terme, par contre, l’´epargne nationale malagasy est expliqu´ee par le FBCF priv´e et public, les recettes fiscales, le taux d’inflation, le service de la dette et enfin le taux de crois- sance ´economique. Une autre relation nous a permis ´egalement de d´egager que la propension marginale a` ´epargner s’´el`eve a` un taux de 43% a` Madagascar. Enfin, par rapport a` ces r´esultats, nous avons ´emis dans cet article un certain nombre de recommandations afin de bien mener une politique de croissance sans pour autant se perdre dans le processus de l’´evolution de notre capacit´e d’´epargne nationale.
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DOI: http://dx.doi.org/10.52155/ijpsat.v39.1.5434
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